une histoire de famille, 3 générations

André et Hélène Nicolet, en 1979 avec leur fils Marc restaurent l’ancien Hôtel thermal. Aujourd’hui les fils, Thomas et Arnaud Nicolet, avec Marc perpétuent la lignée d’hôteliers restaurateurs en dirigeant cette ancienne demeure thermale, qui eut son heure de gloire au XIXe siècle, et qui subi le sort de la Belle au Bois Dormant.


Les sources de Montmirail sont connues au moins  dès le XVIIIe siècle : dès 1744, une requête de licence d'exploitation est déposée auprès de la Chambre Apostolique et les premiers travaux de captage et d'aménagement sont réalisés; aussi quand en 1787, Achard publie sa "Géographie de la Provence et du Comtat Venaissin" , il y raconte que la foule se presse tous les étés pour prendre les eaux de Montmirail, plus connues sous le nom d'eaux de Vacqueyras".

A la fin du XIXe siècle, notables, gens de lettre et artistes s'y côtoient durant la saison thermale : les registres comportent les noms de l'écrivain Provencal Frederic Mistral, mais aussi d'actrices parisiennes comme Sarah Bernhardt ou Eugénie Weber, ou encore du grammairien Xavier de Fourvières.

Montmirail est ensuite quand même quelque peu eclipsé par les grandes stations comme Aix les Bains ou Vichy, mais tient bon jusqu'en 1939. Là alors sonne le glas, car pendant la guerre les installations de bains sont saccagées, et à la sortie de la guerre, les soucis économiques de la reconstruction du pays feront oublier toutes les petites station thermales. Abandonnée, la station de Montmirail est lentement envahie par la végétation, et se met véritablement à ressembler à un site le légende.